Nouvelle Lune — Se retirer dans la nuit pour écouter la Sorcière en soi

Lorsque la Lune disparaît du ciel, c’est un appel à rentrer chez soi, dans ses terres intérieures.

La Nouvelle Lune marque le début d’un nouveau cycle. Invisible à nos yeux, elle nous invite à honorer le vide, à ralentir, à écouter le silence.

C’est une invitation à se déposer, à se reconnecter à sa sagesse intérieure, à accueillir ce qui demande à naître… ou à mourir.

Cette période est propice à la contemplation, à la rêverie, aux oracles, à l’écriture, à la pose d’intentions profondes — non pas celles que l’on écrit à la va-vite, mais celles que l’on sent vibrer, là, dans les entrailles.

Dans cette obscurité féconde, un archétype se lève doucement : la Sorcière.

L’Archétype de la Sorcière — Celle qui marche entre les mondes

La Sorcière est la gardienne des mystères.

Elle vit dans les interstices, là où le visible rencontre l’invisible. Elle sait lire les signes, danser avec les ombres, écouter ce que le monde moderne a oublié : les messages du corps, des rêves, des ancêtres, des éléments.

Elle est mémoire.

Mémoire des lignées féminines, des plantes, des cycles, de la Terre et des étoiles.

Elle parle le langage de la lune, du feu, des corbeaux et du vent.

Elle n’a pas besoin de validation extérieure : son autorité est intérieure, enracinée, souveraine.

La Sorcière n’a pas peur du vide.

Elle le traverse. Elle s’y dépose. Car elle sait que toute renaissance commence par une mort.

Elle nous invite à nous délester de ce qui ne nous appartient plus. À descendre dans nos profondeurs sans crainte. À écouter nos intuitions les plus fines, nos appels les plus secrets.

Elle est la Femme-Médecine.

Celle qui veille, qui sent, qui guérit avec ses mots, ses mains, ses présences.

Celle qui crée des potions avec ses larmes et ses chants.

Celle qui n’a pas peur d’être seule, car elle est entourée par l’invisible.

La Sorcière est en chacune de nous.

Elle est cette part de nous qui sent avant de savoir, qui sait avant de comprendre.

Cette part de nous qui ose dire non, qui écoute ses visions, qui n’entre plus dans les cases.

Dans ce monde qui nous pousse à briller sans cesse, elle nous murmure :

Repose-toi. Rentre chez toi. Honore ta nuit. Ta sagesse est là.

Elle est la gardienne de la nuit, la femme des cycles et des plantes, celle qui marche avec les étoiles et murmure avec les ancêtres.

La Sorcière ne cherche pas la lumière à tout prix, elle connaît la valeur du noir. Elle sait que dans le chaos naissent les graines du renouveau.

Elle porte en elle la puissance du silence, la magie de l’intuition, le pouvoir de la transmutation.

L’archétype de la Sorcière nous enseigne que nous sommes liées à plus vaste que nous.

Elle murmure :

Rappelle-toi qui tu es. Tu es un canal. Tu es la gardienne du feu sacré. Tu es celle qui sait, même quand tu doute.

Rituels doux pour la Nouvelle Lune

• Éteins les lumières, allume une bougie ou un feu, et laisse le silence t’envelopper. Que ressens-tu dans ton corps ?

• Écris ce que tu veux déposer : une douleur, une croyance, un doute. Puis écris ce que tu appelles pour ce nouveau cycle.

• Prends un bain ou une tisane d’armoise, de lavande ou de camomille. Laisse les plantes te parler, t’envelopper, t’enseigner.

• Tire une carte ou médite. Laisse venir une image, une phrase, un symbole.

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— Vanessa, tisseuse de lien entre l’invisible et le cœur