Le Tarot, un compagnon d’âme

J’ai longtemps vu le tarot comme un langage mystérieux, un ensemble d’images symboliques que je voulais “comprendre”. Et puis, un jour, j’ai cessé de vouloir comprendre.

J’ai commencé à écouter.

Et c’est là que la magie a commencé à opérer.

Le tarot, pour moi, n’est pas un outil. C’est une présence. Une vibration.

Chaque jeu a sa propre énergie, sa propre personnalité, certains sont doux et patients, d’autres directs, presque espiègles.

Ils ne disent pas tous les mêmes choses, ils ne parlent pas de la même manière.

Et comme toute relation vivante, il faut du temps pour se rencontrer.

Je trouve ça normal d’écouter.

Normal de ne pas forcer.

Quand le tarot ne veut pas parler, c’est peut-être que la question n’est pas juste, ou que le moment ne l’est pas.

Alors j’attends.

Je le laisse venir à moi, à son rythme, comme on attend la marée qui revient caresser le rivage.

Dans mes tirages énergétiques, je ne “lis” pas les cartes : je reçois.

Le tarot me parle en images, en sensations, en mouvements d’énergie.

Chaque carte devient une porte, une onde, une mémoire qui se déploie dans le champ.

Parfois, les messages concernent une émotion enfouie, un héritage familial, ou une part de soi qui appelle à être reconnue.

C’est là que le soin commence.

Le tarot devient alors un espace de guérison, un miroir bienveillant où l’âme peut se regarder sans jugement.

Je crois profondément que les cartes ont une conscience.

Elles savent quand venir, comment se montrer, et jusqu’où aller.

Elles ne sont pas là pour prédire, mais pour révéler.

Pour remettre de la lumière là où l’on avait mis de l’ombre, pour redonner du sens à ce qui semblait fragmenté.

Alors, avant chaque tirage, je prends un temps pour écouter.

Je demande au tarot s’il est prêt à parler, s’il a envie de me montrer quelque chose.

Et je le remercie, même quand il reste silencieux.

Parce que le silence aussi est un message.

Le tarot, c’est un compagnon d’âme.

Un guide patient, parfois taquin, toujours aimant.

Et plus on le respecte, plus il s’ouvre.

Plus on l’écoute, plus il devient juste.

C’est une danse, une conversation entre deux mondes, celui du visible et celui du sensible.